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Girondins, les Marines... et Blanc !

Et si l’homme parfait existait… Non, ceci n’est pas le vœu pieux d’une vieille fille qui aurait mal digéré son Œdipe et qui serait à la recherche incessante du prince charmant. Car si ce dernier n’existe pas (ou est déjà pris par Cendrillon), l’homme parfait (ou presque) vit bel et bien sur Terre, et plus précisément en France…




Oui, cet homme, ce spécimen rare est incarné par un homme, et une fois n’est pas coutume par un sportif. Ce Dieu vivant, c’est Laurent Blanc. Loin des clichés du footballeur agile de ses pieds mais franchement pas très futé dans sa tête, Monsieur Blanc ne peut se résumer en un mot : champion du monde de football, entraîneur de génie, fin tacticien, excellent stratège, ingénieux anticipateur… et si en plus il fait la vaisselle et un brin de repassage, on signe tout de suite. Adieu notre peur de l’engagement…




Lui, c’est ce qu’il a fait. Enfin un homme qui prend ses responsabilités et assume ses envies.  Après seulement quelques mois de sa deuxième saison à la tête du staff de l’équipe de football de Bordeaux, Laurent Blanc n’a pas rechigné à s’engager pour deux nouvelles années avec son club. « [Les dirigeants du club] nous ont prouvé qu’ils souhaitaient nous conserver de toute façon. Quand l’envie est partagée, on arrive forcément à s’entendre. J’ai entendu dire beaucoup de choses à propos de notre relation, et ces commentaires m’amusent. On a dit que je tardais à donner ma réponse, alors que j’avais au contraire intérêt à me positionner le plus vite possible, pour ne pas polluer la vie du club. Je ne voulais surtout pas pourrir l’ambiance au sein du groupe. » Nous, on aime les hommes qui s’engagent, qui font des choix et qui savent où ils vont. C’est un signe, on vous le dit, c’est un homme parfait ! C’est notre homme de cœur…

Mais pour en arriver là, il a dû faire ses preuves, gravir pas à pas les différents échelons et se faire une place au soleil (à Bordeaux ? du soleil ?)… Affichant un physique à faire pâlir les p’tits minots de 20 ans qui nous courent (encore) après, il assume fièrement ses 43 ans (qui lui vont bien).

Retour sur un parcours hors normes…

Pour Laurent Blanc, le football, c’est du sérieux. A l’âge où les jeunes traînent dans les cages d’escalier, se béquottent sur les bancs publics ou dansent la Tecktonik (pour voir comment vivent les jeunes de maintenant, vous pouvez toujours aller voir « Lol » en salles le mercredi 4 février), il débute sa carrière pro de footballeur à Montpellier. Après 8 ans de bons et loyaux services, il part vers de nouvelles aventures footballistiques à Naples, Nîmes, Saint-Etienne, Auxerre, Barcelone, Marseille, Milan, Manchester…  Sans compter ses sélections en équipe de France et les voyages (déplacements, ça fait plus pro) qui vont avec… Bref, en 20 ans de carrière de joueur, il aura fréquenté des aéroports et des gares, visité des villes et des pays. S’il le veut, il peut toujours postuler au Guide du routard (il aura voiture, téléphone et ordinateur de fonction. La classe)…




Après cette brillante carrière de joueur, celui qu’on appelle aussi « Le président » embrasse désormais une carrière d’entraîneur, et pas des moindres. Ayant passé ses diplômes, il souhaite entraîner au plus vite un grand club. Ceux-ci hésitent à faire confiance à un homme leader certes, mais inexpérimenté. Après des approches infructueuses de l'OM, ce sont les
Girondins de Bordeaux qui lui offrent finalement son premier poste en 2007, en remplacement du Brésilien Ricardo. Et ils ont eu raison. Pour sa première saison, il remporte le trophée UNFP du football de « meilleur entraîneur de Ligue 1 ». Il paraît que Guy Roux ne l’aurait pas supporté et se serait noyé dans une bouteille de Cristalline…



Comment un joueur, aussi talentueux soit-il, peut devenir un excellent entraîneur dès la première saison et faire de son équipe la principale rivale au roi Lyon ? Est-ce du génie ? Est-ce de la chance ? Il est vrai que d’anciens joueurs sont aussi de bons entraîneurs (certains comme Stéphane Guivarc’h vendent des piscines, alors à choisir…) : Didier Deschamps s’est bien défendu à Monaco mais n’a pas persisté, Paul Le Guen à Paris, Jean-Pierre Papin à Strasbourg et Lens, … Mais le seul vrai rival pour le titre de « meilleur joueur de foot de haut niveau devenu entraîneur d’une équipe qui gagne » est… Claude Puel, entraîneur de Lyon, encore…  

Mais ce qui différencie vraiment Laurent Blanc des autres est ailleurs. Sa personnalité, son calme apparent, son intelligence, sa classe naturelle font de lui plus qu’un excellent joueur, plus qu’un entraîneur. La tête sur les épaules, malgré toutes les distinctions (Légion d’honneur, titres de champion,…), il semble tracer sa route, c’est tout. Après ses succès, il avoue simplement « mon ambition reste la même: je voulais entraîner un grand club français, puis un grand club étranger, et enfin, éventuellement, prendre en main une sélection nationale. Vous voyez le chemin qu’il me reste à parcourir. » Concentré sur ses objectifs (bien terminer la saison), honnête et droit, M. Blanc a les moyens de ses ambitions. Et finalement, pour lui comme pour nous, deux ans à Bordeaux, ça va être court…

Sources: 20minutes.fr / Wikipedia

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