Le blog
17 Mai 2009
Alors que le championnat de ligue 1 bat son plein et que l’ultime journée arrive à grands pas (pour un sacre de Bordeaux ?), les préparatifs d’un certain Festival s’accélèrent… Vous l’avez peut-être oublié, tout concentré sur le championnat que vous êtes, mais du 13 au 24 mai aura lieu la 62ème édition du Festival de Cannes. Sur la Croisette, non loin de la Canebière où les Marseillais aimeraient bien fêter leur sacre eux aussi, se succèderont des stars, des vraies : Isabelle Huppert, Quentin Tarantino, Brad Pitt (sans sa Jolie Angelina ?), Pedro Almodovar, bref, le gratin du cinéma international et… Eric Cantona ! Plus connu pour ses exploits footballistiques, ce dernier se fait doucement mais sûrement sa place sous les projecteurs des plateaux de tournage. Pour l’occasion, petit retour fictif en cinq films sur les plus beaux « rôles » de sa vie de footballeur…
Tel un Francis Perrin en grande forme, Eric Cantona a dû donner de sa personne pour atteindre le haut niveau. Après des débuts difficiles à l’OGC Nice, il intègre l’équipe d’Auxerre en 1983 où il fait ses premiers pas en D1. Premiers pas et premier but le 15 mai 1985 ! Il poursuit sa route à Martigues avant de revenir à Auxerre, marié ! Il y fait ses armes et tape dans l’œil de l’équipe de France qu’il rejoint le 12 août 1987. Et encore un but ! Le débutant est devenu grand…
« L’emmerdeur »
Cantona, talentueux footballeur de son époque, n’en reste pas moins une tête brûlée. Alors, à l’instar de Jacques Brel ou, plus récemment, de Patrick Timsit, il énerve et agace. Prêt à tout pour gagner ou faire le show, il fait régulièrement parler de lui pour ses coups de tête et coups de gueule… Crâne rasé, tacles limites, injures en tout genre. Arrivé à Marseille en juillet 1988, il reste fidèle à lui-même. On se souvient de son « sac à merde » lancé à son entraîneur à Marseille… et qui lui valut une suspension d’un an ! L’histoire se poursuivra à Bordeaux, Montpellier, puis retour à Marseille.
« L’incompris »
Serait-il donc un peu instable ? Pourquoi Eric Cantona a-t-il du mal à trouver sa place ? N’est pas Calimero qui veut, mais il est vrai que Canto et les Français ont toujours eu du mal à se comprendre. Après Marseille, il atterrit finalement à Nîmes. Dernière chance ? En tout cas, dernier coup d’éclat ! Le 7 décembre 1991, il jette le ballon au visage de l’arbitre et sort du terrain avant d’être expulsé. Pour sa défense, il insulte les membres du conseil de discipline… Clap de fin. Eric Cantona décide d’arrêter le football…
« A nous les petites Anglaises »
Sa retraite n’aura duré que quelques temps. En 1992, il revient à ses amours au club de Leeds, poussé par un certain Michel Platini. Le Cantona franchouillard va devenir « The King » !! Car s’il a été malmené en France, il connaît la gloire chez nos amis anglais. A son actif : des titres avec Leeds et Manchester United, mais aussi un hymne à son honneur « Ooh ! Ah ! Cantona » (à BeFoot, on le connaît par cœur), un titre de meilleur joueur de l’histoire de la Premier League. Les supporters de Manchester United l’ont même élu meilleur joueur ayant évolué au sein du club ! Respect.
Mais Canto n’a pas changé. Il faut croire que son caractère bien trempé, son goût pour la provocation et son charisme plaisent au pays de the Queen. Il restera célèbre pour son fameux « mawashi-geri » (coup de pied qui fait mal) contre un supporter qui l’avait insulté. Chaque sortie médiatique est un événement. Toute cette frénésie autour d’une personnalité a beaucoup fait évoluer l’univers du foot anglais et son approche du sportif. Des maillots aux noms des joueurs sont vendus par centaine. L’ère du merchandising a commencé… et Cantona s’en est allé en 1997. Une nouvelle vie (d’artiste) s’ouvrait à lui : peinture, cinéma, beach soccer.
« Les portes de la gloire »
A quelques jours de la fameuse montée des marches, le football est à l’honneur. La tendance ne date pas d’aujourd’hui mais prend toute son ampleur avec la sélection du film « Looking for Eric » de Ken Loach avec Eric Cantona. Après des (plus ou moins bons) essais comme « Joue là comme Beckham », « Goal », « Maradona par Kusturica », « Zidane, un portrait du 21ème siècle », « Substitute », « Hors Jeu » ou encore le fameux « Coup de tête », nous avons hâte de revoir du football sur grand écran. Ken Loach nous propose une comédie légère mettant en scène un Eric Cantona plus que partie prenante (acteur mais aussi co-producteur). Après ses quelques coups d’essai, Canto est très attendu… On se souvient de ses prestations dans « Le bonheur est dans le pré », « Les enfants du marais » ou encore « L’outremangeur » et « Deuxième souffle » qui étaient plutôt prometteuses. Est-ce parce que la retraite l’ennuie qu’Eric Cantona enchaîne les projets ? A venir, pas moins de cinq films dont « Looking for Eric ». Ce dernier s’annonce comme la renaissance d’un King… sur grand écran !
Fin mai verra peut-être le sacre du grand Eric par le monde du 7ème art. Réponse le 24 mai… avec Monsieur Cantona en smoking ? Juste le temps de reprendre nos esprits pour célébrer le sacre d’un autre champion : Bordeaux ? On a hâte…