Femme2Sport

Cours toujours, ça m'intéresse !

Quelle femme n’a jamais rêvé d’être le centre d’intérêt de son homme ? Quelle femme n’a jamais souhaité voir de l’admiration dans les yeux de sa moitié ? Pour cela, nous avons la solution. Si pour une fois nous échangions les rôles… Si les femmes  prenaient la place des hommes et inversement… Non, messieurs, nous n’allons pas vous demander de passer en cuisine. Nous avons déjà nos Cyril Lignac et Jamie Oliver pour s’occuper de nous ! Alors, même si vous promenez déjà le chien après avoir changé les couches du petit dernier, nous avons une autre proposition à vous faire.

Nous avons testé pour vous la course à pieds totalement réservée aux femmes et où les hommes sont les supporters ! Ce phénomène se répand depuis déjà quelques années. Parmi les pionnières, la Parisienne (1) ! Elle en est déjà à sa 12ème édition et près de 13 000 participantes ont couru les 6 kms de l’édition 2008. A Franqueville Saint Pierre, la Reinette met le feu à la route ! Dans le sud-ouest, la Paloise (2) fait transpirer nos consoeurs sur 4 et 6 kms. A Bordeaux (2), c’est sur 4 et 8 kms que nous devons en découdre avec le bitume…

 

Petit flashback… Retour sur la journée du dimanche 28 septembre et ces huit longs kilomètres…

Tout a commencé à 7h30 quand le réveil, cet affreux réveil nous a sorti d’un profond sommeil réparateur. Dur de se réveiller avec « Et j’ai crié, crié, Aliiine, pour qu’elle revienne » ! Nous avons l’impression que les murs tremblent en mesure avec les cris de Christophe. Il ne s’en est jamais remis et nous non plus. Deux options : s’enrouler dans la couette ou se lever d’un bond et commencer l’échauffement. A contre cœur, mais néanmoins énergiquement, nous avalons un petit déjeuner énergétique (céréales, jus d’orange, banane, yaourt). Direction la douche. Enfilage de short et baskets. Comment ça, pas de mascara ? Allez, juste un peu de poudre pour l’effet bonne mine…

9h30. Nous y sommes. Un vrai village sportif se dresse au milieu des arbres du Parc bordelais. C’est ici que toutes les Bordelaises s’entraînent les week-ends. Entre copines, en couple ou en solo, l’important est de courir et de se faire plaisir. Alors, à l’occasion de la Bordelaise, le Parc bordelais revêt ses plus beaux habits pour faire une vraie fête aux sportives ! Mais nous ne sommes pas là pour rigoler.

10h10. Echauffement collectif. Sur une musique digne de Véronique et Davina de la grande époque, ce sont près de 2 600 coureuses qui se déchaînent. Et un, et deux. A gauche, à droite. En haut, en bas… C’est du sport ! En effet, à chaque mouvement, je manque de me prendre un bras dans la tête ou un pied dans mes jambes. C’est une question de survie. Je reste sur le qui-vive !




10h30
. C’est donc le muscle chaud que nous pouvons prendre le départ.


3, 2, 1… partez. Après une sensation étrange de faire du sur-place, ma foulée s’accélère sous les « allez les filles » et autres cris d’encouragement des messieurs présents dans l’assistance. Certains vont même jusqu’à ce déguiser en fille pour se joindre à nous. Que c’est agréable. Je me sens pousser des ailes. Quoique… Passée l’euphorie des deux premiers kilomètres, je prends conscience que je suis dans une vraie course. Je double, c’est bon pour le moral. Je me fais doubler, ça calme mes ardeurs. Mon seul objectif, à part la ligne d’arrivée, est le 4ème kilomètre. Oui, je me suis renseignée, c’est là que se tient le ravitaillement ! A moi les quartiers d’orange, l’eau minérale à volonté… Allez, plus que deux kilomètres avant d’y arriver et… encore six avant l’arrivée ! Je m’accroche. Mais une fois sur place, c’est beaucoup moins réjouissant. On me pousse pour prendre ma bouteille d’eau et il n’y a plus rien à grignoter. Suis-je arrivée trop tard ?

Un peu déçue, je m’asperge la tête d’eau fraîche pour trouver le courage de repartir. Encore quatre kilomètres. Je dépasse une dame en fauteuil roulant qui participe à la course poussée par une amie. Je me surprends l’espace de deux secondes à l’envier. Mais je reprends vite mes esprits et me rends bien compte de la chance que j’ai de pouvoir courir sur mes deux jambes. Comme j’ai de bonnes sensations, je décide d’accélérer à partir du 6ème kilomètre. C’est à grandes enjambées que je sillonne le bitume direction la gloire et le podium. Mais petit à petit, les « houra » de la foule en délire me semblent loin, j’ai chaud car le soleil tape. Je regarde à gauche, à droite, nous sommes toutes de plus en plus rouges… Mais quel courage !

« Allez maman, t’es la meilleure » crie un petit garçon. Même si je sais que ce message ne m’est pas adressé (depuis quand ai-je un petit ?), je souris béatement (voire bêtement… la fatigue, sans doute !). « Plus qu’un kilomètre, vous y êtes presque » me dit un vieux monsieur. Ça m’achève complètement. Mais j’ai l’âme d’une guerrière, véritable amazone des villes, superwoman du running. Je ne craquerai pas. Enfin, pas tout de suite. Dernier virage. L’arrivée est en vue. Entre soulagement et euphorie, mes poumons me remontent dans la gorge. C’est une drôle de sensation… En tout cas, pour le suspens, c’est tout bon. Vais-je arriver à passer la ligne ? Dans quel état va-t-on me retrouver ?

Et bien, c’est après 48 minutes que j’ai réussi à franchir cette satanée ligne. Sachant que la gagnante a plié la course en moins d’une demie heure, mon résultat reste honnête, mais c’est tout. Moi qui rêvais des prochains Jeux Olympiques. Oui, Londres, c’est sympa…


Je n’aurais pas tout perdu. L’ambiance de ces courses est vraiment conviviale. Pas de crêpages de chignons (ça change de la vraie vie !!). Et pour couronner le tout, je suis repartie avec une jolie rose et un journal gratuit ! Royal…

Chaque ville qui organise des courses de ce type s’attache à faire de cet événement un moment de détente et d’échange. A Bordeaux, c’est « La table de la Bordelaise » qui est le meilleur moment. Après l’effort, le réconfort ! Le principe est simple. Prenez des tables rondes, un bon traiteur, des coureuses affamées (et des compagnons invités), vous obtenez un résultat étonnant ! Au menu : rencontres, bons petits plats, musique et bonne humeur. On en oublierait presque qu’on vient de courir huit kilomètres… Enfin, nos muscles se rappellent à notre bon souvenir quand on se lève pour partir… Vivement l’année prochaine !

(1) Site officiel de la Parisienne
(2) Site officiel de la Paloise et de la Bordelaise

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H
<br /> Super article vive la course à pied!<br /> <br /> <br />
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