Le blog
4 Octobre 2012
Nos héros tombent de leur piédestal. Ceux qu’on a porté aux nues, ceux qu’on a idolâtrés, sublimés, encensés… reviennent (brutalement) sur Terre. Et nous avec ! Cruelle réalité. Est-ce une malédiction ? La fin d’un cycle ? Quoiqu’il en soit, le zéro pointé pend au nez de ces héros…
S’il y a un domaine où la chute est difficile, voire inévitable (?), c’est bien la politique. Les citoyens (normaux !) que nous sommes mettent tellement d’attente dans la personne élue qu’être à la hauteur devient mission impossible. N’y voyez aucune allusion à ce cher Tom Cruise qui, soit dit en passant, est un bel exemple de héros déchu. Seul (Katie est partie…), critiqué (et critiquable), il est loin le temps de l’hystérie à la « Cocktail ».
Les filles, c'est cadeau...
Mais ne nous égarons pas.
La politique est donc un terrain miné pour les héros en quête de reconnaissance. Notre Président actuel et son Premier ministre pourraient confirmer mes dires. Mais ce ne sont pas les seuls. Et pas seulement en politique. Le sport aussi est un monde cruel. Sans pitié. Du jour au lendemain, des champions, portés par la foule en délire, peuvent se retrouver lynchés par cette même foule populaire. Car les supporters n’aiment pas les menteurs et encore moins les tricheurs. Le sport n’est pas un poker menteur où certains sportifs malhonnêtes prendraient les supporters pour des idiots. Quid du dopage ? Quid d’éventuels paris truqués ? Quid des histoires de jambes en l’air ?
En pleine tourmente, certains handballeurs dont Nikola Karabatic participent à ramener les sportifs sur la terre ferme. Au final, ce sont les fans qui font le grand écart. Après l’émotion sportive, place à la… motion de censure populaire ! La polémique autour de ces joueurs et de ces supposés paris truqués pose une vraie question : pourquoi des champions talentueux, qui ont beaucoup sué sur les terrains pour en arriver là, tombent dans ces dérives ? Certains diront qu’ils se sentent invincibles. Normal quand on se fait appeler « Les experts » ? D’autres crieront à la bêtise de la jeunesse… Mais une bêtise qui peut coûter cher. Une carrière vaut-elle un pari ? Les handballeurs en cause dans cette affaire risquent d’être pris à leur propre jeu.
Nikola Karaba-triche ?
Mais qu’ils se méfient. Car, bientôt, leur sport pourrait connaître une déchéance à l’image de celle qu’a connue le monde du ballon rond. Souvenez-vous : le bus, les mauvais résultats, les coups de sang (et de tête), les histoires interdites aux moins de 18 ans… et surtout un film ! Oui, amis handballeurs, reprenez-vous en mains. Sinon vous allez vous retrouver caricaturés sur grand écran, à la manière des « Seigneurs » actuellement à l’affiche au cinéma.
Quand Olivier Dahan (« La Môme », c’était lui) se prend pour un sélectionneur de football, il réunit devant sa caméra des stars à la française : José Garcia, Gad Elmaleh, Omar Sy, Ramzy, Franck Dubosc, Joe Starr… même Jean-Pierre Marielle a rejoint l’équipe. Et pourtant, la sauce ne prend pas vraiment. Est-ce son 4-4-2 qui n’est pas la hauteur ? Aurait-il dû opter pour une stratégie plus offensive ? Parce que le résultat est plutôt décevant. Le film n’est qu’une succession de sketches (drôles parfois) et ne vaut que pour la composition de son équipe avec des figures caricaturales : le génie angoissé du ballon rond (« Faut faire des vaccins ? » pour aller en Bretagne. Génial Gad Elmaleh), le flambeur (« - Tu me payes 1000€ de l’heure ? - Non, par mois… »), le coureur (de jupons !), le footballeur qui se prend pour un acteur (et « joue avec son cerveau » merci Franck Dubosc), la doublure de Lilian Thuram…
D’accord, je dois le reconnaître : j’ai ri. Un peu. J’aurais pourtant parié (!) que l’humour et le football ne pouvaient pas faire bon ménage. Bon, heureusement pour moi, je n’avais rien misé sur ce match…
Moralité : faîtes vos jeux. Rien ne va plus !